¡ LIBERTAD ! 41
VICTIMES
Retour

Pequeñas Voces

Le cinéma colombien revient au Festival International de Venise avec pour la première fois un film d’animation :
Pequeñas Voces
de Jairo Carrillo et Oscar Andrade

Le plus Vieux Festival de Cinéma du monde est une scène idéale pour accueillir la première mondiale de ce film qui voit le jour après sept ans de travail ; en plus d’être déjà une récompense pour la persévérance, il s’agit surtout d’une reconnaissance de la sensibilité hors-du commun de ces deux réalisateurs qui font le portrait du très complexe conflit colombien

Apporter des subsistances aux déplacés qui sont dans le parc un Troisième Millénaire.
Groupe Facebook par Cadenas de Libertad ( Suite )

Depuis quelques semaines un groupe de déplacés s'est installé place de Bolivar a été prise pour solliciter une aide. Aucune organisation officielle ne les s'est occupée d'eux et les conditions infra humaines dans lesquelles qui se trouvent, ont occasionné des hospitalisations par malnutrition et des mauvaises conditions de salubrité.
Le déplacement est l'un des pires fléau de notre pays, nous ne pouvons pas oublier que ces paysans viennent avec enfants, des vieillards et aussi des femmes dans un état de grossesse. Si les autorités continuent d'être indifférentes la population civile ne peut pas continuer de voir comment ces personnes meurent de faim après avoir eu tout dans leurs terres et avoir été des victimes du conflit armé et la maffia de ce pays.
El Espectador 20/05/09 Colapsó atención a desplazados en Bogotá: Secretaría de Gobierno
El Tiempo Desplazados completan dos semanas en la Plaza de Bolívar
Caracol Desplazados por la violencia protestan en la plaza de Bolívar

Citytv.com.co

63 días cumplen desplazados en el Parque Tercer Milenio

Cerca de 100 familias llevan esperando en el Parque Tercer Milenio, colaboración y respuestas del gobierno para solucionar su situación, el parque que en algún tiempo fue refugio de indigentes y fue conocido como ‘el cartucho’ ahora es la ciudadela de varias familias de desplazados.

Arriba Bogotá/ Noctámbulo –Emisión martes 19 de mayo de 2009.

Citytv.com.co

Desplazados llevan 42 días en el Parque Tercer Milenio

Cerca de 350 desplazados llevan 42 días en el Parque Tercer Milenio, aguantando las incomodidades del lugar esperan llegar a un acuerdo con el gobierno cuyo programa de acción social de la presidencia no ha dado frutos.

Arriba Bogotá, Noctámbulo – Emisión lunes 27 de abril de 2009.


4-5/04/09
Réfugiés des villes Lisa-Marie Gervais

Elle vit aujourd'hui dans un bidonville, mais il fut un temps où Maria Elena Monterosa était «riche». Dans son village du département d'Antioquia, au nord-ouest de la Colombie, elle régnait sur une petite plantation de bananes de deux hectares, un jardin et des animaux de ferme. Cette Colombienne était jeune maman et sa terre lui appartenait. Son mari travaillait dans les mines d'or et s'occupait d'un petit bar. Jusqu'au jour où elle a dû tout quitter pour aller ailleurs. Son beau-frère venait de se faire assassiner et les conflits entre les paramilitaires et les guérillas prenaient de l'ampleur. Sans le savoir, elle avait pris un aller simple pour la ville.
Ville après ville, elle a finalement abouti à Sincelejo, où elle vit désormais avec son mari, maintenant pompiste, et ses trois enfants depuis plus de 15 ans. Dans cette agglomération de 260 000 habitants dans le département de Sucre, au nord-ouest du pays, environ le tiers des habitants sont des déplacés. C'est l'un des centres urbains qui accueillent le plus grand nombre de réfugiés internes au pays. Un fait qui n'a rien d'étonnant lorsqu'on sait que Córdoba, le département voisin, est le berceau du paramilitarisme.
Au fil des ans, les déplacés, des paysans pour la plupart, sont venus s'entasser sur des terrains vacants adjacents à la ville. C'est dans ces bidonvilles appelés «invasions», sans aqueducs ni égouts, qu'ils ont bâti leur maison de bois ou de plastique. Avec le temps, les familles ont réussi à mettre un peu d'argent de côté pour construire en dur. «On est des déplacés qui se sont intégrés, mais il restera toujours cette douleur à l'âme», dit Maria Elena Monterosa.
Dans bien des cas, le réseau social est absent tandis que le deuil reste à faire. «Se déplacer, c'est la mort, une mort spirituelle. Les gens ont grandi sur leur lopin de terre, ils ne connaissent que ça. Les forcer à partir, c'est comme leur enlever un rein. Ils peuvent continuer à vivre, mais ce ne sera jamais pareil», croit pour sa part Martin Girard, coordonnateur de projets à Sincelejo pour Médecins sans frontières (MSF). Et pas besoin d'aller bien loin pour avoir l'impression d'avoir changé de planète.

Misère urbaine
En état de choc, les déplacés errent dans la ville sans savoir où aller ni que faire. «Imaginez, ces gens-là ont tout perdu. Ils ont laissé leur terre, leurs vêtements, leurs casseroles. Ils ont une famille à faire vivre mais n'ont pas d'argent et ont du mal à trouver un travail», explique Diana Urueña, psychologue à la clinique de MSF à Sincelejo. Les problèmes de santé mentale abondent. Selon l'organisme, la prévalence serait de 28 % dans les «invasions» de la ville.
Témoins d'une violence parfois très crue, les habitants préfèrent ainsi aller rejoindre l'anonymat d'un grand centre urbain, là où on ne risque pas de les trouver. «Mais ça complique les choses parce qu'ils ne viennent pas chercher de l'aide», constate Martin Girard.D'autres restent en marge parce qu'ils ont peur ou ne savent tout simplement pas où aller ni comment s'inscrire au registre des déplacés pour avoir accès aux subsides de l'État... qui ne suffisent pas. Un déplacé qui en fait la demande reçoit environ 430 000 pesos colombiens (220 $) par mois. «Pour une famille de huit, c'est du riz pour tout le monde matin, midi et soir et rien d'autre», précise M. Girard.
S'ils ne mendient pas, les hommes s'ouvriront des commerces de rue ou travailleront dans le secteur des services. Quant aux femmes, elles tenteront leur chance comme domestiques et s'exposeront à différents sévices physiques et psychologiques. Celles-ci représentent environ 98 % des patients qui se rendent à la clinique de MSF. Leurs problèmes sont d'ordre gynécologique, mais il y a également beaucoup «d'auto-avortements». C'est d'ailleurs le deuxième problème en importance, nous dit-on.
À cela s'ajoute la violence, la première cause de décès chez les Colombiennes âgées entre 15 et 39 ans. «Les femmes sont agressées et subissent beaucoup de violence verbale», note Gaston Sierra, l'un des coordonnateurs des soins infirmiers de la clinique. Malgré tout, certains déplacés parviennent à donner un peu de sens à ce déracinement. Maria Elena Monterosa s'est convertie en leader de sa communauté. Sur la première ligne, elle vient bénévolement en aide aux nouveaux arrivants. «C'est ma façon à moi de me rendre utile. Ça m'aide aussi à guérir mes blessures. Je ne pourrai jamais oublier que je suis aussi passée par là.»

 


4-5/04/09
Une vie de résistance Lisa-Marie Gervais
Des métis et des «afrodescendants» de Colombie luttent pour la récupération de leurs terres

Installée le long de la rivière Jiguamiando, la communauté métisse de Nueva Esperanza a été maintes fois forcée à l'exil. En raison de leur potentiel pour la culture de la palme africaine, leurs terres fertiles sont hautement convoitées.

Ils y sont revenus et ils y restent. Avec une rare violence, les habitants de collectivités du nord du Choco, au nord-ouest de la Colombie, ont été expulsés une dizaine de fois au cours des dix dernières années. Pour préserver leurs terres des monocultures de palme africaine, ils se battront jusqu'au bout. À la vie, à la mort.

Département du Choco, Colombie --
Ce sont quelques cabanes de bois sur pilotis, suspendues au-dessus des terres inondées. À l'entrée de ce village entouré de barbelés, on a planté un grand panneau blanc. «Zona humanitaria, nueva esperanza», peut-on y lire. Cette poignée de maisons qui abritent environ une vingtaine de familles n'est pas un camp de réfugiés. Non. C'est la terre qu'ont reprise et décidé d'habiter les métisses de Nueva Esperanza, une communauté installée le long de la rivière Jiguamiando, dans une forêt tropicale du département du Choco, tout près de la frontière avec le Panama.
Pris en otages par la guerre civile colombienne, des paysans de partout en Colombie ont été forcés à l'exil par des groupes de paramilitaires, souvent avec la complicité de l'armée. Le département du Choco, où vit la plus grande communauté afro-colombienne du pays ainsi que des peuples d'autochtones et des métis, n'y a pas échappé. Plutôt inondées, leurs terres n'en sont pas moins fertiles. Pour le potentiel qu'elles offrent pour la culture de la palme africaine, elles ne cessent d'attiser la convoitise. C'est le cas des terres du Bajo Atrato, une zone baignée par les rivières Jiguamiando et Curvarado où vivent plusieurs collectivités maintes fois déplacées qui, depuis quelques années, se sont autoproclamées «zones humanitaires».
L'année 1997, celle de l'Opération Genesis lancée contre les Forces armées révolutionnaires de la Colombie (FARC), a été particulièrement marquante pour les habitants de la région. C'est le général Rito Alejo del Río qui y avait dirigé des troupes à l'assaut des guérilleros des FARC. L'Armée avait bombardé la région tandis qu'au sol, des paramilitaires avaient attaqué, pillé et massacré la population. Des milliers d'habitants du Bajo Atrato avaient dû fuir. Le général aujourd'hui à la retraite vient d'ailleurs d'être cité à procès pour avoir collaboré avec les paramilitaires.
Ayant finalement obtenu leurs titres de propriété, certaines collectivités se sont lentement réinstallées dans les années qui ont suivi l'attaque, mais l'accalmie fut de courte durée. Par un beau matin de 2001, des hommes en armes se sont présentés aux portes de Nueva Esperanza, accusant les habitants d'être de la guérilla. «Ils se sont mis à tirer sur nous. Sur les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées...», raconte Yunuari, une mère de famille dans la vingtaine. Avec sa petite famille, elle s'est réfugiée dans la forêt et y est restée tapie quelques jours dans l'espoir de retourner chez elle chercher des vivres et des casseroles. Mais les petites cabanes de bois du village ont été réduites en cendres. Elle s'est alors résignée à partir mais s'est promis qu'elle reviendrait. «Quand on est finalement revenus, il y avait des champs de palme partout. On se sent plus en paix, mais la situation est encore tendue», insiste la jeune femme à l'épaisse crinière de jais.

La paradis de la palme
Les habitants des zones humanitaires de la région sont unanimes: la palme africaine est l'emblème de tous leurs maux. Les propriétaires terriens y font des affaires d'or. La moindre parcelle de terre vendue sous pression ou prise a été exploitée. Tant et si bien que cette région du Bajo Atrato s'est mutée en une vaste monoculture de palme africaine, de laquelle on tire une huile vendue à fort prix sur les marchés mondiaux. Selon les statistiques de l'Institut colombien de développement rural datant de 2004, la presque totalité des plantations de palmes de la région se trouve sur des terres appartenant aux Afro-Colombiens et la plupart des monocultures ont été financées par l'État.
Présente dans de nombreux produits domestiques et alimentaires, l'huile de palme sert également à faire du biocarburant. Dans cette région au nord du Choco, les habitants n'en ont que faire. Les expulsions pour des raisons politiques, Erasmo Sierra n'y croit tout simplement pas. «Ils veulent nos terres pour planter de la palme africaine», note ce dirigeant de communauté. «Mais ça, n'allez pas le dire au gouvernement parce qu'il vous traitera de menteur. Et ici, la vérité tue.»

Le droit à la paix
En plus de cultiver la terre selon leurs traditions ancestrales, les Afro-Colombiens se sont créé des réserves naturelles de biodiversité, avec l'appui de la Commission interecclésiale de justice et paix, un organisme de défense des droits humains. Les zones humanitaires qu'ils ont érigées sont également reconnues par le droit international humanitaire pour les populations civiles vivant au sein d'un conflit armé. Mais pour assurer une présence internationale auprès des collectivités afro-colombiennes et soutenir le processus de récupération de la terre, la Commission travaille notamment en collaboration avec le Projet accompagnement solidarité Colombie (PASC).
Fondé en 2004 à Montréal, cet organisme d'accompagnement fait également de l'éducation populaire. «Si elles en font la demande, on aide les collectivités à récupérer leur mémoire, à apprendre à lire et à écrire. On veut donner des outils à ces gens pour mieux comprendre la réalité qui les entoure», explique Maxime Comeau, travailleur humanitaire pour le PASC.
Car le spectre de la violence plane toujours. «Le danger existe. L'armée est là et ce n'est pas rassurant quand on sait qu'il y a des liens entre elle et les incursions illégales. Et les fils barbelés, ça ne protège pas des mortiers», conclut le jeune homme.


4-5/04/09
Réfugiée en son pays Lisa-Marie Gervais
La guerre civile colombienne a maintenant fait plus de quatre millions de déplacés

Après l'assassinat de son beau-frère, Maria Elena Monterosa a dû quitter sa terre pour aller se réfugier en ville. Un aller simple qui l'a menée tout droit dans un bidonville de Sincelejo, une municipalité du nord-ouest de la Colombie.

À chaque guerre son lot de réfugiés. En Colombie, le conflit civil qui dure depuis près de 50 ans a forcé un autre genre d'exil, à l'intérieur même des frontières. Les derniers mois auront été marqués par l'espoir des libérations d'otages et de prisonniers politiques. Pourtant, 2008 a connu un regain de ces déplacés, qui seraient plus de quatre millions.

Bogotá, Colombie --
Confortablement assis dans son bureau, Jorge Rojas fixait ses deux cellulaires posés sur la table quand l'un d'eux a retenti. Le ton affable du quadragénaire se transforme en râle de malaise. Puis, un silence de mort. «Pas encore! Qui a-t-on tué?»
Jorge Rojas est le directeur et cofondateur de la CODHES, un organisme indépendant de défense des droits humains et d'aide aux déplacés de la guerre civile en Colombie. Avec quatre millions de déplacés au cours des deux dernières décennies, selon la CODHES (le gouvernement et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU les évaluent à environ trois millions), ce pays d'Amérique du Sud occupe le troisième rang mondial pour son nombre de réfugiés, derrière le Soudan et la République démocratique du Congo.
Entre deux visites de terrain dans les zones les plus conflictuelles du pays, Jorge Rojas travaille dans son petit quartier général du centre-ville de Bogotá où il fait le lien entre 200 organisations et ONG qui viennent en aide aux déplacés de toutes les régions. C'est ici, derrière les multiples portes blindés de son bureau, qu'il répertorie, analyse et suit chaque mouvement de déplacés, qu'il produit ses rapports, qu'il dénonce, qu'il récolte les bonnes... et les mauvaises nouvelles.
«Qui? Je ne t'entends pas!», hurle M. Rojas dans son téléphone. Il s'agit de Jenison Espina Herrera. Ce jeune meneur d'un groupe de déplacés a été tué à Pereira, une ville de la région cafetière où il s'était réfugié. Il avait 22 ans. «On ne sait pas encore comment il a été assassiné, mais on sait qu'il était menacé par les Aguilas negras [aigles noirs], un nouveau groupe de paramilitaires», explique l'ancien journaliste.
Des histoires comme celle-là, Jorge Rojas dit en entendre trop souvent. Ce sont elles qui justifient depuis 17 ans déjà l'existence de la CODHES, qui donne du boulot à temps plein à une vingtaine d'employés permanents. Et dans un pays qui est le théâtre d'une guerre civile depuis plus de 40 ans, où deux guérillas armées s'affrontent tantôt entre elles, tantôt contre l'armée ou les groupes paramilitaires d'extrême droite, il y a fort à faire.

Des déplacements aux causes multiples
Hommes, femmes, enfants, les déplacés sont surtout des paysans qui travaillent des terres fertiles comme il y en a à peu près partout au pays.
Les raisons des déplacements sont multiples. Andrés Ortiz a quitté sa terre natale de la Guajira, tout au nord du pays, parce que certains voyaient d'un mauvais oeil son implication dans un mouvement syndical. À la pointe du fusil, Ana Luz Ortega a dû quitter Cordoba, une région du nord-ouest qui est le berceau du paramilitarisme, parce que des groupes armés ont réclamé sa terre. À Nariño, au sud du pays, Hernan Gonzalez a déménagé parce qu'il ne voulait pas «faire cadeau» de son aîné à la guérilla.
Parce que leurs champs ont été minés par la guérilla, les paramilitaires et l'armée, et qu'elles vivent constamment dans la terreur d'une attaque, des familles entières doivent quitter leur terre natale en quête d'un lopin de terre en lieu plus sûr. À cela s'ajoutent les victimes du Plan Colombia, cette initiative, largement financée par les États-Unis, visant l'éradication des cultures illicites, en particulier de la coca. «La politique de lutte contre la drogue du gouvernement est un échec. Elle n'a proposé aucune culture de rechange pour les paysans pauvres, qui étaient souvent forcés de participer à ces activités illicites, et a forcé leur déplacement vers les villes», soutient Jorge Rojas.
Pour sa part, Frank Rameloo, coordonnateur de projet dans la région de l'Uraba pour Médecins sans frontières, impute en partie ces mouvements de population à l'émergence de nouveaux groupes paramilitaires. En 2005, la loi «Justice et paix» a donné lieu à la démobilisation de 8000 paramilitaires, selon le gouvernement colombien, sur un total de 10 000 à 20 000 hommes. Mais depuis, les paramilitaires, surtout ceux issus de la classe moyenne et des propriétaires terriens qui détenaient un certain pouvoir économique, se sont regroupés au sein de nouvelles milices. En tout, près d'une cinquantaine de nouveaux groupes ont vu le jour depuis 2006. «En raison de leur vulnérabilité, ces groupes se lient avec des groupes de délinquants, des militaires, et sont étroitement liés au narcotrafic», estime M. Rameloo. «Pour mener à bien leurs activités, ils doivent chasser les habitants d'une région donnée.»
Lutte contre le narcotrafic, paramilitaires, abus de la guérilla et des forces armées... «Vous avez là une bonne idée de la violence qui a cours dans les campagnes de la Colombie. Et pendant ce temps, la Colombie apparaît au monde entier comme un pays qui célèbre Noël et où les routes sont sécuritaires», s'indigne Jorge Rojas. Il dénonce la propagation d'un discours post-conflit qui a coïncidé avec l'arrivée d'Alvaro Uribe au pouvoir. «C'est le pire conflit de l'hémisphère occidental et c'est simplifié en lutte contre le terrorisme. On méconnaît les vraies racines du conflit qui sont politiques, économiques et sociales. Le gouvernement joue à l'autruche.»

Les droits des déplacés
N'empêche, il existe désormais certains cadres législatifs qui visent à protéger les droits des déplacés forcés. En 1997, la Colombie a adopté la loi 387, qui reconnaissait les déplacés comme des victimes du conflit civil, et récemment, la Cour constitutionnelle a déclaré «inconstitutionnel» l'état des choses en Colombie.
Une entité gouvernementale régie par cette loi s'est donc créée pour s'occuper des besoins des déplacés, qui doivent s'enregistrer pour bénéficier d'une aide humanitaire. De trois mois au départ, cette aide doit maintenant être fournie jusqu'à ce que l'individu soit sorti de sa situation d'urgence, a statué la Cour. Mais la réalité est tout autre.
Parce qu'ils font l'objet de constantes menaces et qu'ils ont peur, des réfugiés ne veulent pas inscrire leur nom au registre. «Il y a aussi des déplacés provenant de régions qui ne sont pas directement touchées, mais qui voient parfois leur demande refusée», précise Jorge Rojas. Selon lui, ces gens n'ont peut-être pas reçu des menaces directement, mais ils ont subi les effets collatéraux de la guerre. Ils devraient être pris en charge au même titre que les autres, croit-il.
Si la plupart des réfugiés colombiens ne sortent pas du pays, il arrive que certains dirigeants de collectivités aient à s'en aller outre-frontières pour se «faire oublier» de leurs agresseurs. Le Canada est un important pays d'asile, parfois temporaire, pour plusieurs d'entre eux. «Le Canada a été généreux dans la réception de réfugiés et devrait maintenir cette ouverture. Mais il pourrait faire davantage pression sur le gouvernement colombien», nuance M. Rojas.
Beaucoup de chemin a été fait, certes. Malgré tout, l'année 2008 est apparue comme l'une des plus troubles. Durant la première moitié de l'année, on a compté près de 300 000 déplacés internes. À titre comparatif, en 2002, une année particulièrement difficile, 400 000 personnes avaient quitté leur domicile. «L'année 2008 est paradoxale. Le nombre de réfugiés y a été effarant, mais c'est une année qui restera plutôt marquée par la libération d'otages», soulève M. Rojas.
Mû par la sagesse du grand essayiste et poète uruguayen Eduardo Galeano qui disait qu'il fallait garder le pessimisme pour des temps meilleurs, Jorge Rojas ne baisse pas les bras. «La plus grande victoire de CODHES sera la fermeture de ce bureau.» Mais, conclut-il, réaliste, ce n'est pas pour demain.

*** Ce reportage a été rendu possible en partie grâce à une bourse de l'Agence canadienne des développement international (ACDI)


Photo : Archives
Des groupes de citoyens, en plusieurs occasions, ont protesté par les abus
présumés de l'Armée.
El Espectador (Colombia)
19 Mar 2009 -
Falso positivo en Granada (Antioquia)
Fiscalía ordenó capturar a dos soldados por el asesinato de una menor.
Faux positif à Grenada (Antioquia)
Ministère public a ordonné capturer à deux soldats par le meurtre d'un mineur.
On connaît des cas de faux positifs. Le débat a été allumé à nouveau par le conditionnement de l'aide militaire américaine aux recherches sur ses processus.
Le fantôme des exécutions extrajudiciaires, en particulier les activités de militaires de la IVéme Brigade de l'Armée - l'un d'eux est interrogées à ce sujet, est à nouveau sous la loupe de la justice. Pour le meurtre de la mineure Luz Stelli Morales Arias Aryennes, produite en septembre 2003 dans la commune de Grenada (Antioquia), le Ministère public a ordonné la capture de deux militaires assignés au Bataillon d'Artillerie Nº 4.
__6 DE MARZO 2009
__JORNADA CONTRA LAS EJECUCIONES __EXTRAJUDICIALES

06/03/09 teleSUR TV Colombia se moviliza contra los ''falsos positivos''
Le Movice réclame que soit mis un terme à l'impunité et que l'on dédommage l'honneur des familles, qui '' ont été dénigrées et dont les fils, conjoints ou pères, présentés devant les media comme terroristes ''. En outre, il réclame que une avancée dans la recherche de ces crimes. '' Nous Voulons demander au Ministère public Général de former un groupe d'inspecteurs consacré à promouvoir ces recherches '', a dit Cepeda.
El Universal Familiares de víctimas de conflicto armado marchan en Colombia La mayoría madres de jóvenes asesinados que fueron reportados por el Ejército como guerrilleros muertos en combate, marcharon con camisetas blancas y fotografías de sus familiares muertos o desaparecidos
Univisión
Protesta por ejecuciones extrajudiciales Exigen en Colombia castigar a culpables
07/03/09 kaosenlared.net “Queremos visibilizar que continúan las ejecuciones extrajudiciales en Colombia” Entrevista a Franklin Castañeda, parte del Comité Nacional de Impulso (instancia de coordinación nacional de MOVICE) y Secretario General de la Fundación Comité de Solidaridad con los Presos Políticos

La Jornada Marchan colombianos contra asesinatos cometidos por soldados

  • Exigen que el Ministerio de Defensa investigue los hechos y castigue a los culpables
  • Familiares de víctimas aseguran que más de mil 400 casos se han reportado en sólo 7 años
  • Naciones Unidas demanda a Bogotá que ponga fin a detenciones sin órdenes judiciales
Angelica Marin, Hernando Gómez Serrano, Maureen Maya Sierra >>
__Hommage aux victimes de Colombie vidéo
Manifestation à Paris, 6 mars 2009 en hommage au victime du conflit armé en Colombie.
Interventions musicales, théâtrales et plastiques de l'association TEJE
Parce que nous croyons aux côtés de la majorité des colombiens que l’avenir de ce pays ne peut pas être la guerre,
Parce que des millions de victimes réclament vérité, justice, réparation et la garantie que les crimes contre l’humanité ne seront pas répétés,
Le 6 mars 2009, nous nous sommes rassemblés :
  • Pour la fin de la guerre et de la violence avec une solution politique négociée du conflit,
  • Pour un échange humanitaire des prisonniers dans les plus brefs délais,
  • Pour encourager et accompagner ceux qui œuvrent pour la paix et l’arrêt de la barbarie,
  • Pour que les auteurs de crimes contre l’humanité soient traduits en justice,
  • Pour la construction d’un État démocratique, incluant et pluriel.
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